APRÈS PLUSIEURS PÉRIPÉTIES (CF. evo 133), BERNARD PEUT ENFIN PRENDRE LIVRAISON DE SA McLAREN 540C. LES PREMIERS MOMENTS AVEC UNE NOUVELLE AUTO DE CE CALIBRE SONT TOUJOURS INOUBLIABLES.
CERTAINS AUTOMOBILISTES METTENT LEUR CLIGNOTANT POUR VOUS DIRE DE DOUBLER ET LES MOTARDS VOUS FONT SIGNE COMME SI VOUS ÉTIEZ DES LEURS, LA ROUTE EN McLAREN C’EST LE RÊVE
McLaren 540C
J’e referme la porte en élytre, je lance le moteur. Les dix secondes que durent les deux manœuvres resteront dans ma mémoire à jamais. La sortie dans la circulation est facilitée par la vue panoramique offerte par le pare-brise et rythmée par les bip bip des alertes déclenchées par les motos qui nous frôlent. La voiture est facile, la boîte égrène les rapports tout en douceur… une vraie berline. Le trafi c se dégage après le péage de Fontainebleau, je cale le régulateur à 135 km/h compteur.
Tout le monde me double… bizarre. Ou bien personne ne respecte les limitations aujourd’hui, ou bien c’est le plaisir de doubler une McLaren ? ! La réponse est plus technique, le compteur de vitesse est faux de 8 km/h (après vérifi cation avec le Coyote), ce qui est énorme. Premier plein : la consommation s’établit à 10 l/100 km sur l’autoroute.
Je me suis trompé de côté à la station-service et je n’ai pas bien mis le pistolet dans l’axe du tuyau de remplissage du réservoir, résultat : au premier coup de pistolet je me suis arrosé le pantalon et les chaussures ! Heureusement, depuis tout petit j’adore l’odeur de l’essence ! Je me familiarise à l’info-divertissement avec l’aide de mon fils qui me fait une synthèse de chaque module. C’est un peu comme avec un smartphone sauf que celui-là a été conçu par des Anglais ! C’est après la sortie à Auxerre direction Clamecy que le meilleur se profile :
Saint-Honoréles-Bains, Luzy, Autun, Château-Chinon, Vézelay et Avallon. Je suis maintenant dans le jardin de la McLaren, sa direction est fantastique de ressenti, le châssis se montre rigoureux mais pas cassant, son poids ne se fait jamais sentir, la boîte est rapide en mode intermédiaire, le moteur a du couple, la voiture danse d’un virage à l’autre ! Et moi, j’ai la banane tout en respectant les limitations de vitesse.
Certains automobilistes mettent leur clignotant pour vous dire de doubler et les motards vous font signe comme si vous étiez des leurs, la route en McLaren c’est le rêve. Me revient alors une phrase qui m’avait marqué à propos d’un essai de la 570S, qui vaut pour la 540C : « Avec elle, on ne fait pas cor ps avec la voit ure, on est la voit ure » . Tout est dit !
McLaren 540C back view
Pour mon premier track-day au Bugatti, le 25 mars, la piste est humide et froide. Je prends mes marques mais pour un premier contact avec le circuit ce n’est pas l’idéal ! L’après-midi le tracé s’assèche et je peux faire une quinzaine de tours en travaillant mes trajectoires. Ça pousse fort ! Ma compagne a inscrit l’auto au concours d’élégance et nous avons gagné un prix, nous voilà sur le podium dans la ligne droite des stands, un moment sympa. Le deuxième track-day a lieu à MagnyCours le 4 mai, l’organisateur est Christophe Tinseau. Je décide, pour me rassurer et gagner du temps sur la compréhension de la voiture, de prendre un coach.
Philippe, que j’ai déjà rencontré (et avec qui j’ai sympathisé) sur un de mes essais McLaren, m’accompagnera. Nous diminuons la pression des pneus, ce qui déclenche les alarmes indiquant de stopper immédiatement le véhicule. Les ingénieurs anglais n’ont pas pensé à tout, mais à la fi n de la journée je comprends beaucoup mieux le comportement de la McLaren par rapport à la Porsche.
Je progresse et le plaisir est au rendez-vous. Petit bilan : les plaquettes sont usées aux 2/3 après les deux track-days, le liquide de frein doit être remplacé par du liquide haute température pour garder une pédale constante, les pneus s’usent régulièrement, le maintien des sièges en Alcantara, évidemment inférieur aux vrais baquets proposés en option, reste très correct tandis que boîte et châssis en version track sont parfaits.
Au fi nal, la voiture est facile à appréhender pour un conducteur qui n’est pas un pilote, elle paraît moins délicate qu’une Porsche GT3… qui est sans doute plus effi cace et plus rapide sur un tour ! Mais ce n’est que mon avis ! Prochaines sorties : Hockenheim et Spa.
Description
Kilométrage total 5 000 km
Kilométrage ce mois-ci 4 000 km
Coûts ce mois-ci 1 200 € (révision fin de
rodage, vidange moteur, changement des plaquettes de frein AV, remplacement du liquide frein par du haute température, nettoyage des radiateurs)
Consommation moyenne autoroute 10 l/100 km – circuit 50 l/100 km (huile 0,5 l/5 000 km)
Ford Focus RS FRÉDÉRIC ADORAIT LES AUTOS DE RALLYE DES ANNÉES 80/90 ET QUAND IL A CHOISI DE SE FAIRE PLAISIR, C’EST LOGIQUEMENT AVEC LA COMPACTE ACTUELLE QUI SE RAPPROCHE LE PLUS DE CET ESPRIT-LÀ.
Ford Focus RS Mk3 M-Sport
Lancia Delta i n t eg r a l e , Peugeot 205 Turbo16, Audi quattro puis quelques années après Mitsubishi Evo et Subaru Impreza sont les principales voitures de rallye qui ont marqué ma jeunesse. J’ai eu la chance de posséder il y a près de 25 ans la fantastique Lancia Delta mais, faute de moyens pour l’entretenir correctement, j’ai malheureusement dû m’en séparer.
Depuis, les années ont passé mais la passion est restée intacte. Ayant enfi n quelques économies en poche et l’envie de profi ter de la vie, je me suis mis en tête d’acheter en 2016 un véhicule sportif. J’aurais aimé racheter une Lancia Delta mais l’acquisition d’un véhicule de collection n’aurait pas été raisonnable. Je me suis donc décidé pour un véhicule neuf possédant la trempe des bêtes de rallye qui m’ont fait rêver tout en étant suffi samment polyvalent pour me permettre d’emmener ma petite famille en balade.
Je me suis vite rendu compte que le choix n’était pas si évident que cela car bien qu’étant très performantes, les voitures d’aujourd’hui se sont aseptisées et embourgeoisées. Après de multiples recherches, mon choix s’est progressivement orienté vers une Ford Focus RS Mk3. Ce modèle est certes moins exclusif que le précédent mais je considère que c’est la digne héritière que je recherchais. En effet, si l’on met de côté l’absence d’un pedigree sportif (le team M SPORT engage des Ford Fiesta en WRC), les similitudes sont nombreuses avec les gloires du passé : il s’agit d’une compacte 4 portes, animée par un 4 cylindres turbo musclé, dotée d’une transmission intégrale sophistiquée, d’une sonorité suggestive, d’un comportement joueur et d’une effi cacité redoutable dans le sinueux.
Cette RS est une super voiture mais, après quelques mois, je suis un peu resté sur ma faim. La faute à quelques kilos superfl us, un moteur pas suffi samment démonstratif et une ligne trop proche de celle de la série. Je lui ai donc apporté un petit supplément d’âme en effectuant une préparation “stage 2” orientée rallye comprenant un fi ltre à air sport BMC, une ligne Milltek non résonnée avec valves et catalyseur sport, des ressorts courts Eibach réduisant la hauteur de caisse de 2 cm, un intercooler Pro Alloy, une reprogrammation privilégiant le couple plutôt que la puissance (640 Nm et 395 ch), des jantes O.Z Rally Racing et quelques stickers.
L’accroissement de 50 % du couple permet de catapulter la voiture de virage en virage et met en lumière le caractère survireur de la voiture, très impressionnant sur petites routes. Les ressorts courts améliorent le guidage du véhicule et la ligne d’échappement procure, valves ouvertes, une sonorité digne d’une WRC (attention à la maréchaussée !). Heureusement que cette voiture possède une transmission intégrale car avec un tel niveau de préparation c’est un gage de sécurité et d’effi cacité indispensable pour des conducteurs non chevronnés comme moi.
Bref, cette préparation sublime la voiture et me permet d’avoir la bête de rallye que je recherchais. Cette Focus RS ne me fera jamais oublier la Lancia Delta de mes 25 ans mais elle me permet à 50 ans de retrouver une partie des sensations que j’avais à son volant. Elle m’offre surtout la possibilité de partager ce plaisir en toute prudence avec mon fils de 4 ans qui, harnaché dans son siège bébé typé baquet, se régale des accélérations et des pétarades provoquées par l’échappement au lever de pied. Je suis certain que cette voiture marquera sa jeunesse. À chaque génération son icône automobile !
CETTE FOCUS RS EST UNE SUPER VOITURE MAIS APRÈS QUELQUES MOIS, ELLE M’A UN PEU LAISSÉ SUR MA FAIM
Description
Date d’acquisition mai 2016
Kilométrage total 12 000 km
Kilométrage ce mois-ci 500 km
Coûts env. 5 200 €
Consommation moyenne 11 l/100 km
Audi TT RS POUR XAVIER, LE CHANGEMENT EST DÉSORMAIS ACTÉ. SON Z3 M ROADSTER A FINALEMENT CHANGÉ DE MAINS, L’AUDI TT RS RESTE SEUL AU GARAGE.
Audi TT RS with Z3 M Roadster
Je ne suis pas très fi er de l’annoncer, mais l’hiver (et notamment le givre matinal sur le pare-brise de la voiture de madame) a eu raison de mon désormais ex-Z3 M, il est parti faire le bonheur d’un sympathique collectionneur de la Côte d’Opale, aux côtés de BMW Z1, Mini JCW et autre Mercedes SLS AMG… Au risque de radoter et pour ceux qui hésiteraient encore, le Z3 M, en plus d’être un très bon placement fi nancier, est vraiment une auto sensationnelle, belle et loin d’être aussi exigeante que ce que les journalistes de l’époque avaient pu écrire ! Mais passons maintenant à mon nouveau jouet !
Question design, on est loin du look un tantinet désuet et de cette foule de petits détails (les ouïes latérales, le bouclier agressif ou les 4 sorties d’échappement) qui font le charme du Z3 M, la froideur des lignes tracées sur un logiciel de CAO s’oppose au coup de crayon sensuel des BMW d’antan. À l’intérieur même combat : les chromes, les multiples compteurs et les plastiques colorés, mais guère fl atteurs, sont remplacés par l’aluminium, le cuir et les écrans LCD. La fi nition est exempte de tout reproche. À la mise à feu du bouilleur, même contraste : l’échappement inox de l’une recouvre totalement le timide feulement du 5 cylindres de l’autre.
Là où il faut aller chercher le grand frisson haut dans les tours avec le 3,2 litres BM, on est rassasié sur toute la plage de régime avec ce petit 2,5 litres. Certes, c’est linéaire mais ça ne s’essouffl e pas en haut du comptetours, bien au contraire. Je suis surpris de constater un tel écart de performances avec seulement 20 ch de plus. Je passe 30 km/h plus vite sur une petite route “test” proche de chez moi, le tout sans forcer. Hallucinant !
J’étais tenté par une reprogrammation électronique, histoire de lui donner les performances du dernier TT RS (moins de 4’’ de 0 à 100 !), mais je vais attendre un peu. Si le moteur du Z3 M est fantastique, celui du TT RS est juste surnaturel ! D’ailleurs, un malheureux possesseur d’une 996 Carrera qui avait envie de jouer l’a appris à ses dépens… Par contre question conso, on est loin des 9 l/100 km du retour sur autoroute, et plus proche des 14/15 l/100 km en mode fi ght, la moyenne s’établissant autour des 12/13 l/100 km. On n’a rien sans rien.
Le châssis n’est pas en reste, bien aidé par le système Haldex et 4 Michelin Pilot Sport 4 neufs. Certes on ne pourra pas faire de grandes dérives comme avec une propulsion, mais vu que je ne maîtrise pas l’art du drift (et qu’accessoirement un train de 255/35/19 coûte un bras), ça me va bien. Plus besoin de poser des questions quant à l’état de la route ou de stresser dès qu’il se met à pleuvoir, le TT reste impérial en toutes circonstances.
Mon carrossier a redonné aux jantes la virginité de leur jeunesse, j’en ai profité pour repeindre la lame arrière ainsi que les moyeux qui étaient eux aussi en triste état, l’intérieur a lui aussi eu droit à un rafraîchissement. Reste à planifi er un lustrage complet de la carrosserie chez un pro (j’avoue mes limites… et la fl emme !) et la pose d’un échappement moins timide, ce qui sera sans doute chose faite lorsque vous lirez ces lignes.
SI LE MOTEUR DU Z3 M EST FANTASTIQUE, CELUI DU TT RS EST JUSTE SURNATUREL !
Description
Date d’acquisition janvier 2018
Kilométrage total 67 500 km
Kilométrage ce mois-ci pas assez…
Coûts ce mois-ci 440 € (réfection des jantes et changement filtre à air)
Consommation moyenne 13 l/100 km
