Les deux extrêmes de la gamme BMW Motorsport passent à la version Competition. Les améliorations s’annoncent savoureuses, surtout sur la petite M2.
Comme les M3 et autres M4 actuellement en toute fin de carrière, le plus petit modèle et le plus puissant de la gamme BMW Motorsport reçoivent une version Competition, traditionnellement synonyme de puissance supplémentaire et de châssis plus affûté. Le constructeur allemand s’autorise quelques variations dans sa recette, avec des modifications nettement plus en profondeur dans le cas de la M2 Competition. Cette dernière se positionne en effet comme une remplaçante directe de la M2 “normale” et change carrément de moteur. Au lieu du bloc N55 de la précédente mouture, la M2 Competition embarque le six cylindres en ligne “S55” déjà utilisé par les M3 et M4. Si la cylindrée ne bouge pas (2 979 cm3), il s’agit donc bien du moteur de ses grandes sœurs alors que la M2 se contentait jusqu’ici d’une évolution du bloc de la M135i. Doté de deux turbocompresseurs, il permet à l’auto de revendiquer une puissance maximale de 410 ch pour un couple en pointe de 56 mkg, valeurs à peine atténuées par rapport aux BMW M du segment supérieur. Autant dire que chez les compactes ultra-sportives, la marque à l’hélice se repositionne largement au-dessus des 4×4 Audi RS3 (400 ch) et autres anciennes Mercedes-AMG A 45 (381 ch). Fidèle à la propulsion, la M2 Competition bénéficie par ailleurs d’un différentiel actif et de liaisons au sol améliorées. L’engin n’abattrait plus le 0 à 100 km/h qu’en 4’’2 avec la boîte DKG optionnelle, alors que le prix de base grimpe malheureusement à 66 950 euros.
Quant à sa grande sœur la M5, elle reçoit elle aussi (déjà) le renfort d’une version Competition. Elle cohabitera avec la version de base dans la gamme du constructeur bavarois, en se contentant d’améliorations nettement moins poussées que dans le cas de la M2 Competition. Son V8 biturbo de 4,4 litres gagne simplement 25 ch grâce à la pose d’une nouvelle ligne d’échappement dont la sonorité promet une note plus intense. La transmission intégrale au train avant débrayage reste de rigueur, et les performances annoncées en ligne droite commencent sérieusement à se rapprocher du monde des supercars : comptez seulement 3’’3 pour abattre le 0 à 100 km/h, soit un dixième de moins que la M5 normale. Si l’on exclut les quelques modèles électriques dotés d’aptitudes surnaturelles au démarrage départ arrêté, il s’agit d’un nouveau record absolu chez les berlines.
Quasiment impossible à distinguer d’une M5 normale sur le plan esthétique, la M5 Competition ajuste légèrement ses liaisons au sol. La barre antiroulis arrière se raffermit, les ressorts bénéficient d’un réglage différent, la garde au sol s’abaisse de 7 mm et les supports moteur gagneraient en rigidité. Sans doute de quoi améliorer encore l’efficacité dynamique d’une auto qui nous a tout simplement bluffés lors de notre essai sur la piste Club de Magny-Cours.
Reste à savoir quelle sera l’inflation du tarif, quand on sait que la M5 premier prix se négocie déjà à partir de 127 550 euros tout de même.
L’habitacle de la BMW M5 Competition F90 paraît plus raffiné et luxueux que réellement sportif.
Les modifications mécaniques sont importantes, mais l’intérieur de la BMW M2 Competition F87 n’évolue quasiment pas.