La longue pause dans le calendrier du Super GT s’est achevée et le championnat est reparti pour un été bien rempli avec pour commencer la manche annuelle hors du Japon à Buriram. Malgré la domination des Honda en qualification, ce sont les Lexus qui ont animé la course mais ne se sont pas fait de cadeau.
SUPER GT 2018 Round 4 / Texte : Pierre-Laurent Ribault Photos : GT Association / Honda / Nissan / Toyota
On a vu ces derniers temps les Honda très rapides en qualification, et cette fois encore les NSX ont mené la danse avec la pole position pour la no16 du team Mugen aux mains de Hideki Mutoh devant la no17 alors que Lexus et Nissan se partageaient la seconde ligne avec la LC500 SARD no39 et la GT-R Kondo no24. En GT300, le meilleur temps d’Andrea Caldarelli, de retour pour une pige, était annulé au profit de celui de l’AMG GT no65 devant la BMW no55.
La course commençait sans incident mais les NSX peinaient à tenir le rythme et se voyaient bientôt débordées par la Lexus SARD no39 aux mains d’un Kovalainen très en forme, pourchassé par la Lexus no6 d’Oshima et la no36 de Nakajima.
Chez Nissan, l’ambiance était chaude entre Oliveira sur la no24 et Mardenborough sur la no12 pour la cinquième position. Les deux finissaient par s’accrocher et le Brésilien terminait dans le bac à gravier. Mardenborough, malgré une carrosserie plus trop fraîche, allait tout de même finir à la sixième position.
La dernière partie de la course était palpitante avec un rapprochement des trois Lexus de tête, Rosenqvist sur la no6 revenant dans les roues de Kobayashi sur la no39. Derrière le duo, Sekiguchi revenait à toute allure, mais, coup de théâtre, s’arrêtait sur le bas-côté dans le dernier tour. Panne d’essence ! C’est finalement Kobayashi qui l’emportait devant Rosenqvist.
Les LC500 no19 et 38 complétaient un quatuor Lexus. En GT300 également la lutte fut serrée entre les GT3 parmi lesquelles s’était invitée une Bentley locale aux mains du Français Maxime Jousse. Une fois de plus l’Audi no21 était victime de problèmes alors qu’elle menait, et par élimination c’est la Nissan GT-R no11 de Hiranaka et Yasuda qui l’emportait devant la Prius no31 et la Lexus RC F no60.
Heiki Kovalainen prend seul la tête du championnat devant Yamamoto-Button et Quintarelli-Matsuda avant les 500 miles de Fuji en août qui remplacent les 1000 km de Suzuka.
Cette année encore les 24 Heures du Mans ont couronné un pilote venu du Super GT. Le championnat japonais a prouvé être une belle école pour les 24 heures et a fourni nombre de ses vainqueurs : avant Kazuki Nakajima, André Lotterer, Benoît Tréluyer, Loïc Duval, Seiji Ara, Romain Dumas, David Brabham, Masanori Sekiya, Bertrand Gachot et bien sûr Monsieur Le Mans lui-même, Tom Kristensen, ont usé leurs combinaisons sur les circuits japonais. Il n’en est que plus dommage que l’on ait jamais eu la chance de voir une GT500 alignée dans la Sarthe.